Le 13 décembre 2013, le site Internet de langue anglaise “Style.com“, consacré à l’univers de la mode et du design en particulier, publiait un entretien avec Roberto Cavalli dans lequel celui-ci explique la genèse de sa marque “Just Cavalli” destinée aux jeunes:
“Avant de lancer Just Cavalli, j’ai commencé à réaliser combien de gens autour de moi me copiaient. (…) Pourquoi devrais-je donner une telle opportunité aux autres? Peut-être devrais-je commencer juste à me copier moi-même.”
Ainsi, la star mondialisée Roberto Cavalli, las de voir les autres le copier, décide de copier son propre style qu’il croit voir de plus en plus repris par ses confrères malotrus, et quoi de plus naturel alors que … de copier un logo créé et inscrit de longue date par un autre justement.
Tout le monde copie tout le monde, a-t-il sans doute pensé, non sans raison d’ailleurs. Dans un monde où la défense de la propriété intellectuelle est de plus en plus difficile à mettre en œuvre et constitue l’un des enjeux des négociations commerciales entre États depuis l’échec de la conférence de l’OMC à Doha en 2001, notamment sur cette question, la copie a encore de beaux jours devant elle. Elle se fera non seulement au dépens de la créativité, mais aussi au prix d’un nivellement vers le bas, où les identités culturelles mais aussi les particularités de chaque sphère (politique, religieux, artistique, sportif, etc.) risque de disparaître dans la marmite d’une mondialisation mal maîtrisée.
http://www.change.org/en-GB/petitions/take-off-the-just-cavalli-logo